Projet d’une école pour le village de XīnZhài (新寨), situé au milieu des rizières dans le nord du GuǎngXī (广西).
Ce projet est une des raisons pour lesquelles mon séjour professionnel à GuìLín (桂林) est devenu une expérience enrichissante.
Le site se trouve au milieu des montagnes ; deux heures de 4x4 sont nécessaires pour s’y rendre (4 heures avec le bus local). Arrivé sur place, rencontre avec les locaux, qui se sont montrés d’une patience et d’une générosité sans limites.
Nous sommes par conséquence restés sur place pendant deux jours afin de rencontrer un peu mieux les habitants du village et converser avec l’aide de Wáng XiǎoWén (王晓雯) et du directeur de l’école, puisque c’est le dialecte Miao qui est principalement utilisé dans cette région de la Chine. Nous avons ainsi pu comprendre un peu mieux les besoins et attentes des enseignants, en plus des contraintes et ressources locales.
Le projet a évolué suite à un changement de budget. D’un budget inconnu, nous sommes passés à un budget restreint (apparemment fixé depuis longtemps) ; il nous a donc été nécessaire de livrer une nouvelle version du projet amputée de nombreux éléments du programme que nous avions défini avec les habitants du village.
Nous sommes donc passés de deux corps de bâtiments à un seul ; il regroupe les fonctions principales de cette école, à savoir des salles d’enseignement et un dortoir pouvant accueillir suffisamment d’élèves en cas de problèmes climatiques susceptibles de paralyser les chemins menant à cette école (neige, glissement de terrain...).
Initialement, la cour centrale qui existait entre les deux bâtis devait être conservée pour proposer une aire d’activités abritée par une toiture en verre. Cette couverture composée d’une surface transparente en verre permettait d’associer lumière, ventilation et abri, et une dynamique par sa forme gauche.
Cette rue disparait au profit d’un jardin protégé par un mur fait de pierres rouges locales. Malgré une demande de construire de plain-pieds pour éviter le vent dominant, il était économiquement impossible de subventionner deux toitures ; la solution avec deux niveaux a donc été retenue.
Ce mur a plusieurs fonctions, dont celle de protéger les salles de cours du bruit engendré par l’aire de sport. Il sépare clairement l’école du reste du village, tout en conservant l’aspect des matériaux locaux. Il a un rôle d’isolement et de protection vis-à-vis de l’environnement.
D’un point de vue pédagogique, il permet également l’utilisation de serres pour les cours de biologies dispensés aux enfants.
Les images suivantes illustrent le site et les deux projets proposés.
Nous avons quitté cet institut avant d’avoir pu achever ce projet, mais nous sommes retournés sur le site de ce projet en juillet 2008, afin de constater l’état d’avancement du projet.
Peu des éléments initialement prévus ont été conservés, notamment le jardin et le mur qui ont laissés place à une dalle en béton.
Le bâtiment neuf était déjà marqué de fissures dans le béton, laissant penser que sa longévité ne sera sans doute pas celle escomptée par les habitants. La chaudière à bois prévue a été supprimée par l’équipe qui a repris le projet, le chauffage sera donc inexistant.
Beaucoup d’amertume en ce qui concerne le peu de considération portée à ces gens. Mais les enfants peuvent maintenant étudier sans risquer l’effondrement de leur école.
