Bogotá, Colombie

(en)


Se rendre à Bogota aussi vite n’était pas prévu, mais le besoin de discuter face à face et établir certaines choses semblait plus important que les paysages magnifiques du Costa Rica dont on m’avait parlé. Ainsi fût‑il. Spoiler  : L’idée était bonne et c’est une décision que je ne regretterai pas.


Faire face à des temps difficiles n’est jamais agréable, surtout lorsqu’ils sont autant chargés d’émotion. Cela dit, Je pense (j’espère) que nous avons plutôt bien réussi à gérer la situation, même si mon esprit joue au yoyo depuis.

Se connaître soi‑même aide à prendre les actions nécessaires. Dans mon cas, sachant que j’allais être bien plus au fond du trou que ce qui me semble acceptable, j’ai pris sur moi de faire plus d’exercice. Cela incluait de la cardio, qui pourrait également me préparer aux randonnées que je souhaite faire en Colombie et au Pérou, respectivement [la cité perdue](https://fr.wikipedia.org/wiki/Ciudad_Perdida) et [Chemin de l’Inca au Machu Picchu](https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_l%27Inca_au_Machu_Picchu).

La cardio se résumait à grimper le [Cerro de Monserrate](https://fr.wikipedia.org/wiki/Cerro_de_Monserrate) deux fois par semaine et transpirer à mort tout en travaillant à produire des endorphines. L’exercice s’est avéré payant pendant un moment, je dois avouer. :)

Voici mes temps entre le portail au début du sentier et le porche de l’église  :

1. ±60’ le 21 février  : J’ai pris le temps de photographier sur le chemin. Il me semblait également nécessaire de faire des pauses de temps en temps pour apprécier le paysage et les bords du sentier, merveilleusement bien entretenus.

1. 46’36” le 23 février sans m’arrêter.

1. 45’28” le 28 février sans m’arrêter  : J’ai rencontré Alfredo sur le chemin du retour. Nous avons parlé de nos épreuves respectives et je me suis fait inviter à manger avec sa famille.

1. 43’46” le 3 mars sans m’arrêter.

Le 28 était particulièrement intéressant grâce à cette rencontre impromptue avec Alfredo, cinquante six ans, photographe ayant voyagé en France en 1998 pour suivre la coupe du monde de football. Il se trouve aussi qu’il a réussi à grimper Monserrate en trente trois minutes à trente trois ans. J’ai du boulot  ! :)

Sa femme et lui m’ont également invité à plusieurs reprises pour discuter. Je les ai accompagnés à la messe avant de quitter Bogota, une expérience incroyable d’y assister, dans une toute petite église aux alentours de la ville. Cette gentillesse était tellement bénéfique autant que surprenante qu’elle en était suspecte au début, si l’on considère les mésaventures que l’on peut entendre à propos de la Colombie…

Un autre sport que je n’ai pas pratiqué depuis un très long moment était l’escalade en milieu naturel. Nous nous sommes d’abord rencontrés à [Zipaquirá](https://fr.wikipedia.org/wiki/Zipaquir%C3%A1) avec Hsuan, pour une escapade en ville et sa magnifique cathédrale dont la structure faite de briques apparentes est impressionnante de pureté. S’ensuit une longue conversation avant de bouger vers [Suesca](https://fr.wikipedia.org/wiki/Suesca) le matin suivant.

La journée d’escalade que nous avons passé à escalader des falaises au lieu de murs en intérieur de nouveau, le tout avec avec [Rock Climbing Suesca](https://www.rockclimbingsuesca.com/) était à la fois rafraîchissante et rassurante. :) Ces deux jours furent à la fois ambitieux, relaxants et instructifs  : Dani et Victor étaient vraiment motivants tout en nous enseignant les bases, nous logeant également pour la nuit.

La semaine suivante était difficile, mais bien occupées d’une certaine façon. Une de mes excursions m’a amené au [Jardin botanique de Bogota](http://www.jbb.gov.co/). Je ne suis clairement pas un botaniste mais je souhaitais me perdre tout en visitant un lieu rafraîchissant en ville, sans foule urbaine. Le jardin permet une visite de plusieurs heures, avec une variété d’atmosphères et bien trop de plantes dont je ne peux me souvenir de l’histoire. Le seul point faible pourrait être le survol des avions qui atterrissent à l’aéroport non loin de là, mais même cela devenait intéressant quelque part, perdu dans la jungle urbaine, observant le ciel en vu de la trace d’une quelconque civilisation.

J’ai également pu profiter de [Cine Tonala](http://cinetonala.co/) sur les conseils de Laura, une des membres de l’adorable équipe de l’auberge de jeunesse [El Yarumo](https://www.hostelworld.com/hosteldetails.php/El-Yarumo/Bogota/275741). L’expérience aura été visuellement et gastronomiquement à la fois magnifique et délicieuse, drôle également grâce à Ana, rencontrée cette soirée, avec qui j’ai pu partager une marche rétrospectivement inutile, un burger végétarien à tomber par terre, beaucoup d’histoires (sans doute trop pour mon cerveau ce soir là :) ), et [Only lovers left alive](http://cinetonala.co/cartelera/solo-los-amantes-sobreviven/) dans une des salles de cinéma les plus cool dans lesquelles j’ai eu le plaisir de voir un film jusqu’à présent. :)

En parlant de l’adorable équipe de Yarumo… Vivre là‑bas pendant plusieurs semaines m’a permis de faire quelques rencontres et lier quelques amitiés, notamment parmi l’équipe. Cesar, Herman, Laura, Lina, Stephanie et Alcira étaient tous autant accueillants les uns que les autres, attentifs, drôles et prêts à apporter leur soutient. Partir était assez difficile dans la mesure où ils m’ont vraiment aidé, de façons bien plus inattendues qu’il serait attendu de l’équipe d’un hostel. Je pourrais écrire encore plus de choses à leur propos, dont la [mixtape](//arkhi.org/weblog/joyeux-noel) que j’ai reçue en cadeau de départ, mais être plus bavard au sujet de leur gentillesse ne pourra jamais leur rendre l’honneur qu’ils méritent au final. Ces gens sont géniaux et je leur rendrai de nouveau visite.

J’ai vadrouillé un peu dans les rues de Bogotá, bien que beaucoup moins qu’à mon habitude. Le «  Graffiti tour  » mérite bien une petite participation pour ce que l’on y apprend à propos des styles, ainsi qu’un peu d’histoire colombienne et de Bogotá. Le tour passait par l’Alliance française, qui m’impressionne par sa présence dans nombre de villes dans lesquelles j’ai voyagé jusqu’à maintenant.

Le reste de mon temps s’est passé entre nettoyer, coder, écrire, appeler et planifier le reste du voyage, là où je me situe actuellement.

Mais tout ceci sera pour un autre article… ;)