La première personne à m’avoir parlé de Managua était une volontaire dans un hostel de Léon. Elle m’avait recommandé de ne pas y rester et de juste aller à Granada parce que Managua était «  merdique  ».

J’étais un peu perplexe mais une ou deux autres personnes m’ont ensuite raconté des choses similaires, bien qu’avec un autre vocabulaire.

La description m’a ensuite parue correcte quand quelqu’un a ouvert mon sac à dos dans un bus urbain me menant d’uns station de «  chicken bus  » à l’autre, sur mon chemin vers Matagalpa.

Quoiqu’il en soit, étant de retour à Managua après une parenthèse en France, j’ai voulu voir par moi‑même ce que Managua avait à offrir.

Une autre personne m’aura de nouveau averti que Managua peut être sympa si l’on n’y est pas en tant que touriste. Je suis maintenant convaincu qu’elle avait raison, puisqu’après avoir parcouru la ville à pieds pendant cinq heures, les plus belles mémoires que j’en retiendrai ne seront pas les paysages ou les monuments, mais un chiot avec lequel j’ai joué, ainsi que des enfants issus de quartiers pauvres qui jouaient au base‑ball dans la rue (avec leur foule de supporters), ou encore ces petites filles tirant leur vieux tricycle Barbie pour le transformer en un super engin de compétition.

Ça m’aura quelque part rappelé la Chine à certains endroits, où la vie se passe dehors.

J’ai également rencontré ce peintre de chicken‑bus et lui ai demandé de combien de temps il avait besoin pour peindre un bus entier  : huit jours si le bus est propre et qu’il a «  seulement  » besoin d’ajouter une couche. Un mois si la peinture a besoin d’être grattée, poncée, etc. C’est extrêmement rapide en ce qui me concerne, dans la mesure où les décorations peuvent parfois être très élaborées.

Les vols de Managua vers Bogotá se seront passés sans problème. Je me demandais si un peu plus d’une heure suffirait pour le changement à Panama, mais dix minutes auront été tout ce qu’il me fallait pour changer de vol au final.

La Colombie est mon hôte maintenant  ; elle a eu et a toujours ses hauts et ses bas, mais tout ceci sera pour un prochain article…