Il y a de cela quelques siècles, était la ruelle, encadrée par les façades des bâtiments qu’elle enlaçait. il y avait une ville, extension du village… un peu désordonnée, laissée à elle‑même.
On a voulu y mettre de l’ordre, et creuser de grandes saillies bien droites par « hygiène » (comprendre « sécurité pour les bourgeois »). Ça nous a donné un beau quadrillage à la romaine, bien militaire (oui, je recoupe et mélange plein de périodes… Venez pas me faire chier).
Quelques esprits avisés ont ensuite décidé que des jardins plantés de tours, seraient une solution au peuplement urbain. On a maintenant de belles cités, vides, avec de jolis jardins un peu glauques (et des petits oiseaux aussi). Une fois de plus, on a fait le ménage du centre‑ville.
Et puis finalement, on s’est dit que politiquement correctement, on pourrait faire des petits espaces sympas, pas trop grands, et pas trop petits, avec des grilles pour filtrer les résidents (ça me fait penser aux grilles qui retiennent les objets un peu trop volumineux dans les stations d’épurations plantées de roseaux). Donc on a ces lieux qui se veulent intimistes, compromis entre l’agoraphobie et la claustrophobie.
Après l’extinction et la délocalisation, on tente la persuasion. L’architecture EST la politique, pas de doute là dessus.
L’homme est le cobaye de sa propre existence, et j’ai envie de foutre un grand coup de pied dans la fourmilière.