Cali, Colombie

(en)

Le 19 Mai, nous laissons Barcelona Alta derrière nous en direction de Cali.

Je n’étais pas entièrement convaincu qu’accompagner ce groupe était la meilleure chose à faire  : j’avais un peu besoin de me ressourcer et je souhaitais garder en mémoire les bonnes ondes de Barcelona Alta. Il s’est avéré que j’avais raison, dans la mesure où le comportement et les attentes de chacun peuvent changer drastiquement en fonction de l’environnement. Je suis devenu un couche‑tard, mais je ne suis plus vraiment un fêtard. J’apprends doucement à faire plus confiance à mes impressions et mes réflexions. :)

Nous avons passé la seconde soirée à Ubari, une rave party qui semblait prometteuse et n’a finalement pas été si géniale. Je mettrais ça sur la foule qui semblait être plus du type à réseauter qu’à danser, et une musique extrêmement répétitive. Une anecdote rigolote  : il semble y avoir beaucoup d’endroits qui partagent le même nom, au moins à Cali, ce qui peut parfois rendre les recherches compliquées. Dans cet exemple, l’adresse sur le flyer semblait mener à une boulangerie associative, dans une direction bien différent que celle de la boite de nuit.

J’ai essayé d’aller à un cours de salsa une, deux puis trois fois, et la salsa n’a pas voulu coopérer  : les cours n’ont pas eu lieu ou se sont arrêtés juste à mon arrivée. Sérendipité  ; J’ai donc changé ma priorité à visiter la ville (ce qui inclus manger trop de pain au chocolat de La Baguette et la glace «  chocolat blanc, amandes et noix de coco  » de Pollyanna).

La gastronomie était éclectique avec de nombreuses options. J’aimerais toujours essayer le Teatro Mágico Del Sabor Si je retourne à Cali.

Le quartier San Antonio est agréable à arpenter, avec de nombreux graffitis et peintures, peut‑être plus que dans le reste de la ville. Les rues et les magasins étant principalement déserts les dimanches, le grand marché de La Alameda était étrangement animé de cérémonies de mariage se mêlant aux gens faisant leur marché.

Arpenter la ville inclus aller au Cristo Rey, que je ne recommanderais pas. Le périple était inutilement long et compliqué si vous ne prenez pas un taxi ou que vous conduisez vous–même, et la vue n’est pas la meilleure que j’ai jamais eue depuis un belvédère.

Il se trouve que le Festival international d’animation de Cali, La Truca avait lieu la semaine de notre séjour. J’ai donc eu la chance d’au moins voir Coco en espagnol. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’un film fantastique sur le Mexique. Disney sait encore vraiment bien comment mettre en scène les références culturelles  : la sublime introduction m’a vraiment fait manquer ce pays. L’histoire m’a également donné le besoin d’appeler ma grand‑mère  ; le jour suivant aura été le cas et je crois que cette discussion aura été la plus longue que nous ayons eue au téléphone, se finissant avec mon sentiment déchirant habituel qu’elle pense que cette conversation était la dernière fois que nous nous parlions.

La rencontre d’une belle personne lors d’une soirée aura également ranimé beaucoup de souvenirs venus de Chine. C’est bizarre comme les doppelgängers peuvent parfois jouer sur votre état d’esprit.

De manière générale, Cali était une belle ville à explorer (rapidement) et les gens rencontrés là‑bas étaient vraiment géniaux  ; c’est un motif récurrent en Colombie, apparemment. Il y a de grandes chances que j’y retourne si je me rends en Équateur, peut‑être que la salsa et moi pourrons tenter un nouveau départ  ?