Popayán, Colombie

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J’ai laissé les filles à Cali pour [Popayán](https://fr.wikipedia.org/wiki/Popayán), histoire de me poser un peu pour écrire à propos de Barcelona Alta et répondre à des correspondances laissées trop longtemps en attente.


Les murs blancs sont omniprésents et il peut être nécessaire de porter des lunettes de soleil si vos yeux sont aussi sensibles que les miens (ou souffrir… Votre choix ou plaisirs).

Le premier jour, j’ai fait quelque chose qui pourrait être considéré comme normal, mais de plus en plus inhabituel pour les gens utilisant Internet pour définir leur parcours  : je suis allé à l’office du tourisme. Eh  ! Quoi de mieux que des locaux pour parler du coin  ? J’ai en l’occurrence rencontré un gourmet qui m’a recommandé un très [joli petit coin](https://www.moracastilla.com/) pour manger des carantantas con hogao, empañadas de pipián et le délicieusement sucré salpicón.

J’ai passé le reste de la journée à me visiter le [Morro del Tulcán](https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Morro_del_Tulc%C3%A1n), me perdre dans les bois en essayant de rejoindre la Capilla de Belén (pas la meilleur expérience après qu’on m’ait dit qu’il était dangereux de marcher par là‑bas), et à observer la collection du [Museo de Historia Natural](http://www.unicauca.edu.co/museonatural/).

Après avoir cherché rapidement des restaurants végétariens en arrivant, je décide de me rendre à [Comida sana](https://sites.google.com/site/restaurantecomidasana/) pour le dîner, pour apprendre qu’ils ne servent que pour le déjeuner. Soit, j’essaie leur hojaldra avec un chocolat chaud. Je n’y reviendrai pas par la suite, mais leur menu du jour s’avèrera délicieux (une pensée pour Alice…)  ! Pour COP7000, on vous sert une boisson, une soupe, a plat complet et un petit dessert. On partagera éventuellement sa table avec quelqu’un parce que l’endroit est toujours complet pendant le déjeuner. Cela à mener à une rencontre amusante où la personne en face de moi enlevait la sauce salée que j’avais laissée tomber dans mon dessert, avec son doigt. Le geste était à la fois amusant et révélait une autre perspective des distances interpersonnelles en Colombie.

Nous sommes allés à [Silvia](https://fr.wikipedia.org/wiki/Silvia_%28Cauca%29) aver Béatrice, rencontrée à l’hostel, qui partageait un bout du voyage en voiture de Pierre et Pablo depuis San Agustín. Le marché du mardi en valait la peine car il montre à la fois les [Misak](https://en.wikipedia.org/wiki/Guambiano) et une part de leur culture. Nous avons ensuite continué par une petite randonnée dans la ville et ses alentours avec Guillaume et Tessa, rencontrés dans le même hostel.

Nous avons trouvé un marché de patates  ! La Colombie a environ trente variétés de pommes de terre, d’après le vendeur  ; le paradis du français.

J’ai ensuite pris le bus le mercredi soir pour grimper le [volcan Puracé](https://fr.wikipedia.org/wiki/Purac%C3%A9_%28volcan%29). J’y ai rencontré S. et F. avec qui j’ai partagé un guide le lendemain, mais plus important, une conversation et une bière dans les bassins d’eau chaude appartenant au refuge. Prendre un bain d’eau chaude à trois‑mille mètres d’altitude ne faisait pas parti du plan mais l’imprévu s’est avéré savoureux. :)

Le jour d’après s’est avéré magnifique et vraiment épuisant. Grimper jusqu’à quatre‑mille mètres, bien que fatiguant, était acceptable. Passé quatre‑mille‑trois‑cent mètres, j’ai commencé à sentir une envie de vomir et le besoin de m’arrêter tous les vingt mètres si je voulais réussir à atteindre le sommet. L’expérience aura été intéressante pour tester mes limites et m’aider à préparer les prochaines randonnées.

Le plan global était de me rendre au bureau d’immigration de Popayán pour voir s’il serait plus facile d’y prolonger mon visa sans avoir à acheter un billet de sortie du territoire, mais la trop gentille personne m’a décrit les étapes une par une sur comment utiliser le site web, en mentionnant que tous les étrangers devaient utiliser le site web pour renouveller leur visa. Ayant eu échos de gens pour qui cela n’avait pas été le cas, j’ai quelques doutes, mais essayer de lui prouver tort n’aurait pas mené à quoi que ce soit de positif. Je suis donc parti pour San Agustín.