Le vieil homme et la mine...

Quand on a un grand-père mineur, c’est toujours un émerveillement de l’entendre raconter le travail qui l’a occupé pendant trente cinq longues années. Le petit détail qui retourne, c’est qu’il devient de plus en plus loquace quand il s’agit d’en parler.

Eh oui, un grand-père, ce n’est pas éternel, et il en prend grandement conscience actuellement ; sa famille également.

J’ai donc voulu qu’on aille ensemble au musée de la mine de Saint-Étienne, pour le voir dans son milieu, pour qu’il me raconte ses anecdotes, qu’il me raconte les gueules noires, pour qu’il me raconte son cheval, au fond, pour qu’il me raconte tout ça avec ses tripes d’ancien mineur.

J’ai bien compris plusieurs choses, surtout quand il m’a raconté ses amis morts par le grisou, ou par des machines pas encore bien au point, par des wagonnets qui se culbutaient et écrasaient le mineur qui ne faisait pas attention. J’ai encore mieux compris quand il m’a dit ça avec les larmes aux yeux, sa fierté qu’il mettait dans sa poche, autant que peut le faire un homme qui s’est battu toute sa vie pour que sa famille ne vive pas dans le besoin dans lequel, lui, était alors.

C’était la première fois que je le voyais pleurer.

Jeudi dernier, mon grand-père était à mes yeux, l’homme le plus fantastique sur Terre ; pour être encore en vie, et pour me faire partager ce moment, et pour avoir pleurer.

J’ai essayé de prendre quelques photos, quand même, mais ça ne sera jamais pareil qu’avec ses yeux.

Piano Man

I sometimes stumble on little pearls in my digital music library. Songs that make me open a beer and have a drink in a bar, maybe in Ireland.

Piano Man is certainly one of them, and this lyrics excerpt made me smile with some kind of anticipated nostalgia:

Yes, they’re sharing a drink they call loneliness
But it’s better than drinkin’ alone

Drive‑In Saturday

(fr)

The idea was simple: Go to see the sea.

We took the car, ended up on dust roads, in small man‑made tracks, all kind of beautiful birds flying before the hood in the middle of those perfectly aligned trees that were going to this imperceptible vanish point.

Then we drove, we drove, and ended up near the sea, at night.

We just kept on moving, improvising the next direction, then breathing.

That was a great day.