Chronique lyonnaise

Beaucoup de souvenirs comptent au fur et à mesure que l’on prend de l’âge. Celui-ci me ramène à Paris Web 2008 et le moment passé à accompagner Chris Heilmann dans les méandres du réseau parisien au beau milieu de grèves massives, afin qu’il récupère son train vers Londres.

Parti avant 9:30 de Vaulx-en-Velin, j’ai une heure et demie pour rejoindre Perrache où m’attend le bus qui m’emmènera vers de nouveaux cieux. C’est énorme.

Le bus 7 doit attendre à cause d’un enlèvement de véhicule sur sa route, juste après l’arrêt où je me tiens.

Ligne A de Bonnevay à Perrache, je change pour la ligne B pour une raison inconnue.

À Part-Dieu, je me rends compte de mon erreur au moment où la rame démarre.

Je prends le T2 Place Guichard ; il me reste 26 minutes.

Le T2 s’arrête sur le pont Gallieni à cause de la voie bloquée par la Police qui se charge encore d’un véhicule sur les rails.

Le conducteur nous annonce qu’il demande s’il doit nous faire descendre ; 10:50.

10:56 ; le conducteur nous annonce que nous devons évacuer la rame de tramway par la porte de secours située près du conducteur ; je suis en queue de rame.

Je m’excuse auprès des gens pour qu’ils me laissent passer ; l’un deux m’annonce que je n’aurai jamais mon bus avec seulement trois minutes restantes. Je pense que ce pessimisme est tout de même bien français et je lui réponds « il faut essayer ».

J’arrive à sortir du bus et me mets à courir avec mon sac à dos ; le lacet de ma chaussure droite se défait. Je continue ma cavalcade en écartant les pieds, mais me force à m’arrêter pour régler le problème.

Je continue et arrive à l’heure du départ. Le chauffeur scanne le QR-code que j’avais préparé sur Telegram, me laisse ranger mon sac et me laisse rentrer dans le bus. Je tousse pendant un quart d’heure.

Il faut essayer.