Going Solo

Going Solo conference for freelancers, May 16th, Lausanne (Switzerland)

  1. Going Solo, c’est dans un mois ;
  2. Going Solo, c’est je pense une somme d’efforts qui ont commencés bien avant que l’idée d’un tel évènement ne se pointe dans l’esprit de Steph, et c’est donc beaucoup d’expérience à partager ;
  3. Going Solo est organisé par la plus dynamique et pétillante des Suisses que je connaisse. L’accent est toujours là, mais j’éviterai désormais de me moquer de la lenteur des Suisses, promis, c’est bien loin de la réalité ; rien que pour la motivation qui devrait en résulter, je pense que le déplacement en vaut largement la peine ;
  4. Vous pouvez également aider à promouvoir la conférence et comprendre ce que j’entendais par pétillante avec les vidéos présentes sur cette même page.
  5. Vous pouvez enfin vous inscrire à la conférence !

Bon courage à l’organisation. :)

Hôtel Ibis — Bangalore

(en)

Ce projet fût le premier sur lequel je suis intervenu au sein de naço ShangHai. Il consiste en l’aménagement intérieur d’un hôtel Ibis à Bangalore, l’agence de Paris s’occupant de celui du Novotel, mitoyen au sein du même bâtiment.

À la demande du directeur de marque Accor France relayée par naço architectures, les images relatives à cet article ont été placées hors ligne.

Une des principales contraintes de ce projet aura été la poussière, supposant peu de tissus ou de matériaux qui deviendraient difficiles à entretenir (ce qui est d’autant plus normal dans un restaurant...)

Nous avons fait deux propositions pour ce projet ; elles suivaient une évolution du bâtiment :

première proposition : unir les espaces à l’aide de chemins y navigant

Le but ici était de joindre et diviser grâce à des éléments en plâtre principalement pendus au plafond.

Nous pouvions ainsi profiter d’un lien entre l’espace d’attente et le bar tout en les gardant éloignés par le hall d’accueil. Le chemin permet également la création d’un espace distinct lorsqu’il se retourne vers et sur le sol, englobant l’ensemble.

Des séparations verticales y étaient suspendues pour délimiter le bar du restaurant tout en laissant la possibilité aux clients d’utiliser les deux simultanément pendant le petit déjeuner, comme le désirait ACCOR dans ses recommandations.

La trame de la structure est utilisée comme une limite claire entre le restaurant et le buffet, grace à un matériau de couleur sur toute l’épaisseur des poteaux au sol, murs et plafond.

seconde proposition : créer différents espaces articulés autour de la réception

Nous avons révisé l’aménagement puisque le bâtiment a évolué entre temps. Le buffet devait également être plus visible depuis l’accueil.

Lors de cette nouvelle version, nous avons conservé certains éléments (la limite du buffet, le lien entre le bar et l’espace d’attente...)

Le mur derrière la réception utilise un matériau translucide pour moitié et opaque pour le reste. Cela permet à la lumière naturelle de pénétrer dans les bureaux pendant le jour et offre des effets de lumière depuis ce mur pendant la nuit.

Dans cet aménagement, nous avons définitivement joué avec les jeux indiens traditionnels comme le Pachisi ou "Serpents et échelles". Les carreaux au sol en font partie, les lampes au plafond également, et les mosaïques utilisées pour protéger les poteaux dans le restaurant ainsi que la partie inférieure des couloirs s’en sont également inspirés.

Nous avons également conservé un unique chemin qui joint les deux points opposés du premier niveau. Un ensemble de boites lumineuses est fixé au plafond et ondule de l’espace d’attente au buffet où ces dernières explosent en différentes lumières. Cela guide l’œil d’un point à l’autre du bâtiment.

mon grand-père ce héros...

Je regarde les rangées de vélo de la station de YinGaoXi Lu et je pense à mon grand-père qui ne manquerait pas de me dire : Ha ! Ils sont bien rangés ces vélos ! Il n’y a pas de place de perdue... le tout avec son petit regard malicieux et pétillant, et toujours son sourire de jeune homme.
C’est le meilleur pédagogue que j’ai connu ; avec des mots si simples, des silences bienvenus et son regard interrogateur de « alors, qu’est-ce que tu retiens de cette histoire ? » amusé.

Je l’aime ce grand-père.

Caro, j’adore ce que tu fais.

À chaque fois que je vois les dessins d’Illona, il y a une petite fibre au fond de moi qui m’évoque de la nostalgie, puisque finalement ça commence à faire un bail qu’on se connaît, même si nous ne nous sommes pas tapé la bise si souvent que ça au final...

Je vois aussi le chemin qu’elle a accompli depuis les débuts (ceux que je connais, tout du moins), graphiquement entre autre. Ça me peinerait énormément qu’elle doive s’en résoudre à arrêter à cause du marché de la BD (qui est pas forcément très simple, je pense).

Bon courage Caro... :*

Violently happy

Mon premier concert de Björk aura donc eu lieu à ShangHai, plus précisément au ShangHai International Gymnastic Center. C’est son premier concert en Chine territoriale, et éventuellement son dernier selon ce que déciderons les autorités.

Arrivé sur place une heure avant le début du concert, je me fais accoster comme n’importe qui par une nuée de vendeurs de billets à l’extérieur de la salle. Je passe mon chemin, billet bien en poche... vérifié, revérifié, il est là et ne me quitte pas.

Premier passage pour vérifier le-dit billet, vérification de l’authenticité par ultra-violets ; je pense à ceux qui auront acheté leur fake juste avant d’entrer et je me sens désolé d’avance.
deuxième passage avant de pénétrer dans l’arène quasi vide où je cherche ma place dans les gradins : Est, rangé 2 place 29.

Je suis super bien placé. Les yeux juste un peu au-dessus de la scène, quasiment au plus près de la scène que permettent les gradins. Même les gens dans la fosse sont moins bien placés, ayant pourtant payé quasiment deux fois le prix... Je suis assez content !
Je m’assoie et continue de lire mon premier livre issu de book-crossing, déjà bien entamé par les trajets en métro.

Le concert commence, des petits cris de chinoises en court d’évanouissement se propagent dans la salle et la féérie de cuivre débarque sur scène.
J’ai froid.
C’est vraiment con à dire, mais j’ai froid malgré le fait d’avoir gardé ma veste et la foule. Je frissonne même.

Peut-être à cause de cette chaleur que dégagent les policiers en képis gris disséminés dans la fosse, le faciès neutre et le regard vide. Ou peut-être est-ce cette rangée de chaises alignées sur le parterre central (oui, les places super chères, là...) qui me donnent cette impression de spectacle de fin d’année des élèves de maternelle vu à Vaulx-en-Velin il y a deux ans.

Earth Intruders pulse tandis que la foule assiste au déchaînement de Björk et son orchestre. Tout ceci manque de passion, pauvre Björk.
谢谢 lance t’elle a la foule qui rigolera un peu quand même au bout d’un moment, puisqu’elle le répète dès qu’elle le peut comme elle le peut, sans vraiment d’écho.
La chanson se termine ; applaudissements, et quelques gens se lèvent pour saluer l’artiste : ils se font remettre à leur place par les flics en faction. Ambiance.

Je suis froid froid froid... Björk enchaîne une série de chansons lancinantes et envoûtantes ; je frissonne de nouveau, mais ce n’est plus à cause du froid. Je suis complètement halluciné par ce petit bout de femme bourrée d’émotions à partager qui se donne sur scène, qui s’éclate comme elle peut face à une foule plutôt trop disciplinée.

Et puis BAM ! Army of me débarque. Les gens bougent enfin leur cul de leur chaise pour se mettre à danser malgré toute velléité de la part des forces de l’ordre de calmer le jeu. Elles se rendront finalement compte qu’elles ne servent à rien, avec si possible le sourire... Complètement dépassés qu’elles étaient.
Il lui a suffit de trois mots pour enflammer la salle : "Can you dance ?". A posteriori, oui, ça a bien dansé. :)

Le concert prend son envol, on s’éclate, elle s’éclate, tout fonctionne à merveille. Le froid initial fait place à un moment de pur bonheur.

J’ai été plusieurs fois halluciné par sa propre mise en scène, les moyens techniques ne sont pas à proprement parlé énorme (d’un point de vue du show), mais tout colle parfaitement à une humeur qu’elle veut transmettre, comme par exemple lorsqu’elle se place en tant que guru de sa cohorte sur Vertebrae By Vertebrae, les cuivres de Wonderbrass formant un arc de cercle autour d’elle qui entre en transe... Énorme, inoubliable.

Elle clos ce concert hallucinant par Declare Independance qui à la base ferait hurler n’importe quel chinois du gouvernement ; quand elle ajoute « Tibet ! Tibet ! » aux paroles, toutes les réactions ne sont pas unanimes, on s’en doute.
Je ne m’avancerai pas sur un jugement quelconque sur cette déclaration, je jubilais déjà lorsqu’elle a osé cette chanson, mais oser proclamer l’indépendance du Tibet lors d’un concert à ShangHai, je dis bravo ne serait-ce que pour la performance.
Pendant ce temps, des confettis volaient de toute part au-dessus des policiers en uniformes et saupoudraient leur joli képi gris de fines touches beiges. J’aurais rêvé avoir un appareil photo dans l’œil à ce moment là.
Lorsque la troupe quitte la scène, on peut apercevoir des expressions un peu confuses sur pas mal de visages.

Pour ma part, ce concert était tout simplement génial, et si j’ai l’occasion et la chance de revoir madame Guðmundsdóttir sur scène, je sais que je n’hésiterai pas une seconde.